Ce que nous voyons dépend de ce que nous cherchons.

Quand je me promène dans la nature avec mon appareil photo, j’aime regarder les petites choses, les détails, ce qui sort de l’image globale. Comme dans cette photo, où j’aime mettre en avant cette tige, la beauté de sa verticalité au bord d’un champ. Elle était là, seule face au vent dans l’immensité du paysage autour. 

J’aurais pu faire une photo du paysage, les couleurs de l’automne étaient magnifiques dans les bois alentours, et pourtant c’est la singularité de cette tige que je souhaitais mettre en avant. Une fleur d’automne qui pourrait presque passer inaperçue – elle n’endosse pas les couleurs douces et colorées du printemps ou vives et intenses de l’été, elle s’adapte à la saison. Et pourtant elle n’en ai pas moins belle et complexe.

Accueillir l’automne et bientôt l’hiver, c’est ça aussi. C’est respecter notre cycle et prendre la nature comme inspiration. L’extérieur nous appelle souvent à continuer à briller, pédaler vite, y aller. Quand arrive la fin de l’année, il y a tellement d’échéances, soit externes – des invitations, des demandes, le stress de tout ce qui n’a pas encore été fait. Comme si la fin de l’année mettait un terme définitif à tout ce qui est en cours. Mais la pression vient aussi de nos engagements intérieurs que nous avions pris par rapport à nous même, ou les autres et nous voyons la fin d’année arrivée, déjà essouflé.e et avec cet arrière goût de pas achevé, avec toute la liste des actions, invitations, rencontres que nous n’avons pas réussi à faire.

Le tic-tac est à son comble, il s’accélère chaque jour d’avantage.

Et que fait la nature pendant ce temps, elle n’essaie pas de prétendre que nous sommes encore au printemps ou en été, quand l’énergie est à son maximum. Elle sait qu’elle a des choses à faire, le prochain cycle à préparer mais elle sait aussi que l’environnement extérieur n’est pas à l’expansion et que d’utiliser de l’énergie à tort et à travers ne résultera qu’à l’évaporation de celle-ci. Comme chauffer un maximum une pièce dans les fenêtres sont grandes ouvertes.

L’écologie de l’énergie, c’est aussi ça. C’est s’assurer que nous prenons soin de notre propre énergie et quand vient l’automne et l’hiver, il est temps de prendre temps de soin, de nous nourrir avec ce qui nous fait du bien, de respecter de ne pas la gaspiller notre énergie. Chacun doit trouver son fonctionnement. Et pour ceci, il faut avoir un peu de temps pour écouter ses besoins.

C’est ce que nous vous proposons dans nos ateliers du mois de décembre. Prendre du temps pour vous soit dans la nature ou à travers des ateliers créatifs, pour vous reconnecter à vous-même, à la nature, au rythme de la lenteur – même si ce n’est que pour quelques heures. Le partage avec d’autres vous permet d’explorer également des idées, des angles-morts que vous n’aviez pas encore imaginés.