Oser, c’est perdre pied momentanément.

Ne pas oser, c’est se perdre soi-même.

Søren Kierkegaard

J’adore les romans, rien que pour cette habitude d’ajouter une citation en introduction au livre et / ou chapitre.

Ce matin, j’ouvre ce nouveau roman et je tombe sur cette citation que j’ai tout de suite eu envie de partager ici. Car c’est un sujet des plus universels sur nos chemins de vie et professionel.

Et si nous n’avions jamais peur, et si oser faisait littéralement partie de nos gênes autant que nos comportements « classiques » face à un danger ou l’inconnu : se figer, se battre et fuir (freeze, fight, flee).

Comme nous le dit Kierkegaard, dans la capacité d’oser – il y a c’est instant où nous avons l’impression de se sentir au bord d’un précipice, devant une page blanche, face à l’inconnu – de perdre pied. Nous ne savons pas encore ce qu’il y a après l’acte d’oser, nous pouvons imaginer mille scénarios (souvent du pire, mais parfois aussi trop optimistes), et pourtant rien ne nous donne l’assurance qu’un de ces scénarios aura bien lieu. Nous pouvons ériger des plans B, C et D, nous pouvons analyser, imaginer, planifier et pourtant le futur échappe encore à la volonté humaine de le créer avec précision, malgré tous les développements scientifiques, humains, technologiques et spirituelles.

Et c’est bien ainsi.

Parce que l’incertitude rend la vie palpitante, parce qu’elle nous rend encore plus humain, nous force à lâcher prise, à accepter que contrôler est une illusion bien humaine et que perdre pied cela peut être grisant. Comme toute sensation et émotion, rien n’est permanent et tout est mouvement. Et si on accepte de perdre pied, peut-être c’est pour mieux retomber?

Par contre, rien n’empêche de bien s’entourer. Oser ne veut pas dire être naïf, laisser le hasard agir pour nous, agir de manière déconstruite ou irréfléchie, ou ne pas chercher du support. Oser repose entre autre sur la capacité de se faire confiance et faire confiance à nos capacités à faire face à ce qui va émerger de l’action et des décisions que nous avons pris dans l’acte d’oser. Et c’est dans le développement de cette double capacité que nos ateliers Rencontres Vivantes se positionnent. Car c’est dans la création de lien, de partage, d’exploration que peut se puiser le courage de passer à l’action.

Alors si vous vous trouvez un bord d’un précipice et essayer de perdre pied, ne restez pas seul. Allez à la recherche du soutien, des personnes qui peuvent, si pas tenir la main quand vous perdrez pied, au moins vous encourager à y aller. Car pour terminer avec Søren Kierkegaard, c’est le seul moyen pour avancer sans se perdre soi-même.